Appel à essais Au-delà du déclin
 

Les jeunes adultes d’aujourd’hui sont convaincus que leur société se dégrade, qu’elle s’est engagée sur la pente du déclin. Une écrasante majorité voit s’amenuiser ses chances de mener une bonne vie dans une bonne société.

Neuf jeunes adultes sur dix prévoient qu’un nombre croissant d’entreprises se délocalisera vers les pays à faible revenu, que les retraites et les allocations de chômage diminueront et que le réchauffement climatique provoquera de plus en plus de catastrophes. Ils sont huit sur dix à penser qu’il faudra travailler plus dur pour un moindre profit, que les employeurs se tourneront davantage vers la main-d’œuvre étrangère bon marché, que la sécurité de l’emploi reculera tandis que les inégalités se creuseront. Ils sont sept sur dix à entrevoir une augmentation du chômage ainsi qu’une généralisation des statuts précaires pour les chanceux qui réussiront à décrocher un travail, que de plus en plus de gens devront combiner deux emplois pour pouvoir s’en sortir, que d’importants groupes de musulmans refuseront de s’intégrer, que les relations entre les Européens et les musulmans seront caractérisées par des conflits violents, que les victimes du terrorisme augmenteront...

Ce déclin est-il réel, touche-t-il vraiment l’Europe et l’Occident ? Et, dans l’affirmative, est-il inéluctable et irrévocable ? Ces questions font l’objet d’intenses polémiques. Or, indépendamment de la question de la réalité du déclin et, le cas échéant, de son inéluctabilité, on observe que la croyance dans le déclin, que la trame narrative du déclin, est lourde de conséquences. Dans Au-delà du déclin (LannooCampus), Mark Elchardus propose une description détaillée de cette croyance et de ses conséquences. La croyance dans le déclin, le déclinisme, est l’une des grandes sinon la plus importante des causes du sentiment d’insécurité de l’existence. Elle suscite la crainte et l’incertitude, fait chercher des boucs émissaires, nourrit l’intolérance, fait le lit des politiques populistes de l’exclusion et du malaise.

D’où ce prix pour essai, intitulé Au-delà du déclin. Il entend récompenser les essais suffisamment étayés et solidement argumentés, rédigés dans une langue claire, qui sauront convaincre leurs lecteurs dans un ou plusieurs des domaines suivants :

  • réfuter la trame narrative du déclin, démontrer qu’il n’y a pas de déclin ;
  • partir du postulat que le déclin est réel, mais démontrer comment cette tendance peut être infléchie ;
  • expliquer comment notre société et notre modèle de société peuvent relever les grands défis, démontrer comment on peut désirer et atteindre une vie et une société harmonieuses ;
  • démontrer comment la société peut réinvestir le champ de l’initiative politique, afin de réaliser les rêves d’avenir de tout un chacun ;
  • décrire les moyens de freiner la propagation de la croyance dans le déclin, ainsi que les moyens d’atténuer les conséquences de cette croyance.

Les essais peuvent intégrer, toutefois sans aucune obligation, l’ensemble de ces aspects du déclin. Ils peuvent aussi avoir un caractère spécialisé, s’axer sur des aspects précis de la croyance dans le déclin, sur des formes particulières du déclin et/ou sur les défis spécifiques de notre société.

Deux essais (une contribution néerlandophone et une francophone) seront sélectionnés et récompensés par un prix de 2500 euros chacun. Chaque auteur commentera son travail à l’occasion d’un débat, lequel aura lieu au printemps, probablement en mai 2016, à Bruxelles.

 

Consultez le règlement complet ici.

 

Calendrier

  • 6 octobre 2015 : lancement de l’appel à essais 
  • 6 janvier 2016 : date limite de remise des essais
  • Avril 2016 :annonce des résultats aux lauréats
  • Mai 2016: Débats avec les lauréats

 

Des idées ou projets novateurs ?

Vous n’avez pas le temps ou l’envie d’écrire un essai, mais vous avez des idées pour combattre le déclinisme ou êtes engagé(e) dans un projet qui cherche à répondre de manière positive aux défis sociétaux ? Décrivez votre projet, idée, etc. en 200 mots maximum, et envoyez le nous à l’adresse fondation@pv.be. Les meilleures propositions seront régulièrement mises à l’honneur sur notre site et récompensées par un chèque cadeau de la Fnac d'une valeur de 30 euros.